Version moderne du kenjutsu, l'art du sabre par les samouraïs japonais, le Kendo est un art martial très codifié qui demande beaucoup d'exigence et de patience. Pratiqué par près de 4600 licenciés, cette discipline mythique reste relativement confidentielle en France. Le Cercle parisien d'escrimes japonaises (Cepesja) a ouvert ses portes au Monde pour faire connaître et tester sa discipline dans le prochain cahier "Sport & Forme". Reportage photo dans l'intimité de ces combattants d'un autre temps qui s'accrochent à leurs traditions.
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Reportage photos : Florent Bouteiller
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Le kendo, ça vous tente ?
Le Cercle parisien d'escrimes japonaises a reçu Le Monde, pour un entraînement lundi 10 mars, dans le gymnase de l'université René-Descartes, rue lacretelle (15e). Créée en 1974 par M. Claude Hamot cette association propose des cours de kendo pour tous les publics. Les adultes peuvent venir les lundi et vendredi (20 h-22 h) rue Lacretelle. Les trois premiers mois, les débutants sont pris en charge séparément afin d'acquérir les fondamentaux. Le samedi matin, place aux enfants à partir de 6 ans. Le Cepesja dispense aussi des cours de chambara, une bataille libre de sabre pratiqué avec des armes inoffensives.
Retrouvez plus d'informations sur le site Internet du Cercle parisien d'escrimes japonaises.
En France, il existe 317 clubs de kendo recensés sur un carte que vous pouvez retrouver sur le site Web du Comité national de Kendo (CNK).
Un peu de poésie...
Le Parnassien franco-espagnol José-Maria de Heredia (1842-1905) est l'auteur d'un très beau poème intitulé "Le Samouraï" dans son unique recueil Les Trophées (1893).
Le samouraï
D'un doigt distrait frôlant la sonore bîva,
A travers les bambous tressés en fine latte,
Elle a vu, par la plage éblouissante et plate,
S'avancer le vainqueur que son amour rêva.
C'est lui. Sabres au flanc, l'éventail haut, il va.
La cordelière rouge et le gland écarlate
Coupent l'armure sombre, et, sur l'épaule, éclate
Le blason de Hizen ou de Tokungawa.
Ce beau guerrier vêtu de lames et de plaques,
Sous le bronze, la soie et les brillantes laques,
Semble un crustacé noir ; gigantesque et vermeil.
Il l'a vue. Il sourit dans la barbe du masque,
Et son pas plus hâtif fait reluire au soleil
Les deux antennes d'or qui tremblent à son casque.